Le pain du pauvre

La pomme de terre, pain du pauvre constituant longtemps l'aliment de base des familles nombreuses et modestes ou l'orange royale, nom donnée à la pomme de terre sous la Révolution. Solanacée venue du Pérou, jugée rustique, introduite en Europe à la fin du 16 ème siècle, elle fut défendue par Antoine, Augustin PARMENTIER, agronome et pharmacien, soutenu lui même par Louis XVI qui faisant garder pendant la journée les plantations royales par des soldats afin d'inciter le peuple à les piller la nuit. A la fin du 17 ème siècle, la pomme de terre était cultivée couramment dans les Vosges. On l'appelait également cartoufle et topinambour ; elle servait à l'alimentation des animaux et était consommée par les pauvres paysans.

La récolte des pommes de terre

Elle était accusée à cette époque de toutes sortes de maladies et de fièvres, elle n'avait pas la saveur d'aujourd'hui mais conservait une amertume. Le début du 18 ème siècle fut marqué par des hivers rigoureux apportant ses drames et misères. Les paysans plantèrent des pommes de terre dans leurs jardins ou lopins incultes.

L'hiver sibérien de 1730-1731 fit d'épouvantables ravages, il fallut replanter massivement ces cartoufles abandonnées. En 1740, on plantait en moyenne : - un demi-jour (10 ares) de terre pour un manoeuvre - deux jours (20 ares) pour un laboureur La récolte était comprise entre 30 et 40 réseaux par jour de terre. 25 à 30 personnes étaient employées pour arracher un jour de terre.

Les variétés :

Précoces 80 jours de culture :
Sisterma, Rosabelle, Ostara, Belle de Fontenay,
Amandine, Manon, Mistral, Starlette, Florette, Pofine, Safrane

Demi-précoces 80 à 100 jours de culture :
Charlotte, BF 15, Nicola, Bintje, Blondy, Delikatess, Atlas

Demi-tardives 100 à 120 jours de culture :
Urgenta, Roseval, Ratte, Stella

Tardives 130 à 150 jours de culture :
Rosa, Kerpondy, Violette (très vieille variété)